Lumière bleue : les effets sur notre santé !

24 septembre 2021

Alors que les écrans de smartphone, ordinateurs, télévisions font parti intégrante de nos modes de vie en 2022, une question reste au cœur du débat : peut-on « consommer » quotidiennement du contenu sur des écrans sans conséquences néfastes pour la santé ?
Si certaines études mettent en valeur le fait que la lumière bleue naturelle apaise, aide à la concentration ainsi qu’à l’endormissement, d’autres soulignent le fait que la surconsommation de la lumière bleue artificielle pourrait être dangereuse pour notre organisme.

Qu’est-ce que la lumière bleue ?

La lumière bleue est produite naturellement par les rayons du soleil et artificiellement par des sources lumineuses, comme la plupart des LED de nos éclairages et écrans que nous utilisons tous les jours : télévisions, ordinateurs, smartphones, tablettes…

Tous les écrans n’ont pas la même proportion de couleur : alors que certains génèrent une ambiance plutôt chaude avec une lumière qui tend vers le jaune, les écrans que nous utilisons le plus (téléphones, ordinateurs…) sont plutôt, eux, des sources de « blanc froid » avec une forte émission de lumière bleue.

Quels sont les effets de la lumière bleue sur la santé ?

Si la lumière bleu turquoise est connue pour ses vertus de régulation du cycle circadien, soit les cycles naturels d’éveil et de sommeil, la lumière bleu-violet émise par la plupart des écrans aurait un réel impact négatif sur notre santé.

Selon une enquête de 2021 (1), un Français passerait en moyenne 56 heures par semaine sur les écrans, soit 8 heures par jour à répartir entre l’activité professionnelle et le temps personnel (consacré essentiellement aux séries et réseaux sociaux dès lors qu’il s’agit d’écrans).

Infographie diffusée par l’assurance PREVOIR

Avec l’augmentation de notre exposition à la lumière bleue chaque année en France, la question de ces effets sur notre santé globale ou même notre santé oculaire se pose.

D’après plusieurs études, notamment celles de l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (ANSES), la lumière bleue artificielle pourrait effectivement être cause de fatigue oculaire, de vision floue, de maux de tête, de troubles de la concentration, de perturbation du sommeil, de douleurs au cou et au dos.

Aussi, ce type de lumière augmenterait la toxicité pour la rétine ainsi que le risque de DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge) qui pourrait être une des causes du développement d’une cataracte.

 

Comment se protéger et limiter les effets de la lumière bleue ?

Malgré le fait que le numérique soit de plus en plus ancré dans nos habitudes et postes de travail, il est vivement conseillé de réduire le plus possible le temps passé sur les écrans pendant le temps personnel, notamment le soir avant le coucher.
Aussi, afin de préserver nos yeux, le minimum recommandé par l’Institut national de recherche et de sécurité (Inrs) est une pause de 15 minutes après 2 heures de travail effectué sur écran.

De plus, plusieurs logiciels ou applications ont été créés ces dernières années afin de diminuer la lumière bleue sur nos écrans :

  • F.lux : un logiciel gratuit qui ajuste la température de couleur d’un écran en fonction de l’heure de la journée
  • CareUEyes : logiciel qui propose également de filtrer la lumière bleue et de gérer la luminosité de votre écran
  • Filtre de Lumière Bleue, Filtre lumière bleue Mode nuit et iBlue : dotées de minuteries automatiques, ces applications régulent la lumière en apportant des teintes plus chaudes

La marque Apple a d’ailleurs développé sur l’ensemble de ces appareils une fonctionnalité Nightshift depuis 2016. Sur les smartphones et tablettes Android, un « mode nuit » est également disponible.

Parmi les autres solutions existantes, nous pouvons également évoquer les lunettes anti-lumière bleue, équipées de verres de photoprotection qui protègent les yeux.

Etudiants, professionnels, n’attendons plus pour appliquer toutes ces bonnes pratiques !

(1) NordVPN, Enquête menée auprès de 5000 adultes entre le 22 et le 30 juin 2021.